La nuit est obscure, je te désire mon doux lys
Tu berces mes ennuis puis adoucies ma vie
J’ai tant à apprendre de toi, de moi, j’ai froid
Il est loin le temps jovial de nos insomnies
Quand nous contemplâmes les étoiles à minuit
J’ai tant à dire, écrire pour nos nocturnes, ta voix
Douce et mélodieuse, tu as le sourire exquis
J’entends encore ton souffle, mais j’ai le cœur occis
Je ris, je pleure ; saveur du ciel sans toit, ni toi
J’ai perdu le cap, effrayé ta foi, ainsi
Une sombre colère incomprise, la maladie
A tout fait envoler en éclats, mais c’est moi
Qui dans un tourbillon et ténébreux récit
A tout fait valser dans un contretemps et puis
Ennemi juré, je suis devenu un roi
Sans sa reine, sans corde, tombé dans le fond d’un puits
Sans eau avec un gout amer sans paradis
Pas de regret, non pas de regret, c’est la loi
Tu m’as manqué et mon âme en peine, je perdis
Ton amour, dangereuse devenait ma folie
De couleur noire, mon heure a traversé ta voie
Tels un train fantôme, un express vers l’enfer ! Dis ?
Une dernière ritournelle te foudroierait l’esprit !
Alors je crie, je m’endors et je meurs sans toi
La musique s’épuise, je dois partir, mon amie
C’est la loi… C’est fini…
Tombe une dernière fois.